28/03/14
Un truc qui m'a aidée à me lancer dans les expériences
d'acceptation, c'est de me dire "je vais me l'organiser".
Je comptais attendre un moment neutre pour me mettre en situation de
frustration et voir ce que ça donnait. Au final, rien que de
projeter ça, ça m'a fait me sentir prête, et je me suis lancée à
un moment non prévu (et paf pour la part "contrôleuse"
que je découvre en moi !).
Depuis, j'ai l'impression d'avoir tiré sur un fil, et que le
tricot se détricote. Et clairement : tous les moments difficiles que
j'ai vécu cette semaine, c'est parce que je luttais beaucoup.
Accepter les émotions au compte-goutte, ça peut aller, mais là, en
vrac, style cascade, ça faisait un peu trop (hey, tout doux ! je
débute !).
Quand je lis la description [d'une forumeuse] d'un moment d'acceptation, ça
ressemble presque à une fiche technique, ça rend les choses
abordables, on se dit qu'on peut, donc, on essaie, et comme c'est à
force d'essayer que ça fonctionne, ben ça finit par fonctionner.
Bien sûr, pour le moment, ça fonctionne à toute petite échelle.
Mais j'ai le temps. Je me dis que j'ai eu une vraie chance de
m'inscrire sur LC au moment où tu avais déjà eu tout ce parcours
derrière toi sans être tout à fait au bout.
Le parcours alimentaire de LC est une vraie révélation, pour
moi. Pour le parcours émotionnel, c'est le forum qui m'a permis d'en
prendre conscience et d'oser l'entamer. Voir les moments-clefs qu'ont
eu les marraines, notamment, et assister à quelques-uns, ça montre
que ça n'est pas inaccessible. C'est juste long, et ça, ça n'est
pas un problème.
Je voulais juste maigrir sans faire de régime (et sans y croire
vraiment, au début, avant de m'inscrire et de voir l'autre côté).
Je me retrouve à bénéficier d'une qualité de vie que je ne
pensais pas pouvoir avoir un jour. Et à entrevoir qu'elle peut
encore être meilleure.
Aujourd'hui, j'ai accepté que parfois, j'allais me remettre en
lutte sans pouvoir y faire grand-chose, quand la dose d'émotions
fortes dépasserait mon niveau de tolérance. Que ce niveau n'allait
certes pas changer si vite. Et au final, ça n'est pas si grave.
C'est bien plus confortable que de me dire "Ca va mal, et en
plus, je n'arrive plus à accepter mes émotions, je n'y arriverai
jamais, tout est fichu" ! Maintenant, je me dis "Ok, y a
des fois, je rentre la tête dans les épaules en évitant de
ressentir quoi que ce soit, en mode disjoncteur, mais les orages, ça
passe. Ca revient, mais ça passe".
En attendant, je me rends compte que, pendant cette crise
d'émotion de la semaine, je n'ai pas mangé pour éviter les
émotions que j'avais déjà acceptées plusieurs fois (frustration,
sentiment d'injustice). J'ai mangé pour un tas d'autres émotions,
mais au moins pas pour celles-ci, je les ai reconnues, elles me
deviennent familières et inoffensives, on peut cohabiter (enfin, le
sentiment d'injustice, il est pas facile, quand même ! Mais il
devient familier). Il y a un mois, je ne savais même pas que je
pouvais le faire.
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