lundi 19 mai 2014

Questions diverses

(Ecrit en avril 2014 sur le forum de Linecoaching)

Sur le temps nécessaire au changement.

On n'est pas tenu de réussir à accepter nos émotions en quelques jours, ni quelques mois. On peut se laisser le temps de la familiarisation. Tout va trop vite, dans ce monde, sauf la réalité. En vrai, les enfants mettent au moins neuf mois à arriver, les amitiés se tissent dans la longueur du temps, et l'apprentissage de la vie prend une vie. Faire, ça peut être rapide (et défaire aussi rapide). Mais apprendre, ça nécessite de s'installer dans la longueur. Comme à l'école : du temps, le droit à l'erreur, de l'entêtement bien employé, et un bain de bienveillance.



Sur la bienveillance à avoir envers soi-même.

Et le but, c'est d'arriver un jour à se dire "J'aimerais bien ne pas dépasser ma satiété, parce que je me sens mieux quand je ne la dépasse pas". Et puis "Ah tiens, je n'ai pas réussi, cette fois". Et puis "Bon, ben je remets l'essai à la prochaine faim !" Et puis : "Quand même, j'ai progressé, j'ai senti que j'avais dépassé !"
Envisager les choses différemment ne change pas les choses, mais ça change leur faisabilité. Comment réussir à atteindre sans dépasser la satiété si on est une nulle chronique dans sa tête ? Alors que si on est une "essayeuse" déterminée, ça devient faisable (long, mais faisable !).






Sur la rareté des informations chiffrées sur les pertes de poids des forumeuses, et la tentation de voir les EME comme de vilaines choses - ce qu'elles ne sont pas.


La perte de poids est secondaire au sens propre du mot : elle vient après le reste, après le travail sur les sensations alimentaires, des émotions. Ce qui est au premier plan sur LC, c'est ce qui vient en premier dans l'ordre chronologique, et aussi ce qui est le plus difficile.

Pour les EME, c'est vrai qu'il est tentant de les voir de manière négative (pouh ! la vilaine EME pas belle, va-t-en vite, je ne suis pas ce genre de fille !). Mais en vrai, elles sont des indicateurs d'émotion. C'est comme de gourmander une alarme incendie. Elle ne met pas le feu, elle prévient qu'il y en a un. Au début, je le voyais comme une chose négative. Après avoir lu les interventions sur le forum des anciennes, je les vois différemment. Heureusement qu'il y a cet échange à la croisée des différents stades des parcours de chacune, ça permet de voir à peu près vers où on va.


Comment se reconnecter à son corps, dans l'ici et maintenant

Pour y arriver, il faut que je parte à la recherche des effets physiques, un peu comme un body scan rapide, mais pas seulement pour observer ce qui se passe, genre on prend une chaise et on regarde. Plutôt du genre actif, je vais à la recherche de ce qui se passe physiquement en moi.

De là, j'arrive parfois, à partir de ce que j'ai trouvé, de ce que je ressens physiquement, à comprendre que je ressens telle ou telle émotion. La crispation des orteils, par exemple, à moins de la chercher, ce n'est pas un truc qui me perturbe plus que ça, en principe, donc je ne la calculais pas.

Depuis quelques semaines, j'ai du mal, je me suis un peu reblindée face à du stress un peu trop gros pour moi. Quand j'explore mon corps, parfois, c'est comme une porte fermée, ou comme s'il y avait un espace entre lui et moi, un truc sans pont-levis. Parfois, j'arrive à me promener dans mon corps. C'est comme si j'étais dans une pièce obscure, et que j'avançais à tâtons. Avant cette période de stress, j'ai eu une période où j'avais l'impression de pouvoir envoyer des antennes partout dans mon corps, et d'en ramener des informations, c'était génial (Super Tentacule Woman !). Là, nettement moins ! Mais bon, je suis débutante !

Aucun commentaire: