vendredi 2 mai 2014

Moi, perfectionniste ?

(Sur un fil du forum de Linecoaching consacré à un défi : apprendre à réaliser des tâches imparfaites)
31/03/14

Une loooongue liste d'idées sur un blog que je viens de croiser sur le net : http://www.lesimparfaites.com/2013/12/2014-lannee-du-lacher-prise.html
 
Je commence à voir, à quelques détails, que je suis un peu perfectionniste, et je comprends que ma tendance à ne pas oser me lancer dans certaines tâches est une forme de perfectionnisme, en mode tout ou rien.

Par exemple, le tricot, j'ai mis du temps à oser demander qu'on me réapprenne à tricoter. Maintenant, c'est mon loisir le plus important. J'ai appris plein de choses, j'en apprends encore, j'arrive à comprendre comment c'est emmêlé, défaire, récupérer une maille (sauf sur les points ajourés, là, c'est le gros mystère), j'arrive à lire la plupart des patrons. Et je me régale. Par contre, j'ai du mal à me résoudre à coudre ensemble ce que j'ai tricoté. Je couds nettement moins bien que je ne tricote, les morceaux sont jolis, l'ensemble est bizarroïde. J'ai de quoi m'entraîner à réaliser des tâches imparfaites !

La cuisine, aussi. Le jour où j'ai décidé de faire des îles flottantes à la crème anglaise à l'amande amère (un des desserts préférés de mon mari), j'ai passé plus de temps à lui expliquer qu'il ne fallait pas qu'il s'attende à des merveilles, que ça allait être raté. Bon, ça l'était. Mais je me suis beaucoup amusée, et je compte bien recommencer un de ces jours. En essayant de faire soft sur les excuses préalables ! Ca ne pourra pas être pire que mes espèces de blancs d'oeufs sur le plat accompagnés de crème avec trop d'amande amère ! (J'avais quand même réussi le caramel !)

2 commentaires:

Cicciotella a dit…

Je suis perfectionniste aussi, mais au contraire de toi, cela m'empêche d'entreprendre.
Par exemple, si je passe plus d'1/4 d'heure à réfléchir à quelque chose à faire (aller voir un film, acheter une chose, etc.), je finis par laisser tomber (c'est mon fils qui a remarqué ça). J'ai fini par comprendre que le délai de réflexion que cela demandait impliquait que, peut-être l'action risquait de me donner des regrets, ne pas m'apporter la satisfaction immédiate que j'escomptais.
C'est comme ça que je n'ai jamais réalisé les costumes médiévaux dont j'avais acheté les patrons, de peur de me tromper dans les étoffes et de finir par choisir des couleurs que je regretterais.
Et c'est de pire en pire !

Pattie a dit…

Oh mais moi aussi, ça m'empêche d'entreprendre, faut pas croire !
J'ai cité deux trucs que j'ai entrepris, mais deux seulement.
Je n'ai pas appris à faire du crochet, je n'ai pas choisi le futur fauteuil qui sera dans ma future cuisine, je n'ai pas essayé la recette de cheese-cake que j'ai trouvée, je n'ai pas essayé celle du carrot cake, et j'en passe !

Mais ça m'a aidée de voir que si je n'entreprenais pas les choses, c'est parce que je voulais qu'elles soient parfaites, et que comme je ne pense pas pouvoir y arriver (ni vouloir y consacrer tout mon temps et toute mon énergie !), je ne les fais pas.

Du coup, maintenant, j'essaie de m'obliger à faire certaines choses, imparfaitement.

Dans le hors-série de "Psychologie magazine", le docteur Apfeldorfer écrit : (...) l'anorexie colle à la peau et un long travail sur soi est souvent nécessaire pour accepter d'être ordinairement imparfait".

C'est peut-être ça : j'ai besoin d'être spéciale ! Pas "ordinairement imparfaite". Alors qu'en fait, je ne souhaite pas particulièrement être spéciale, me mettre en compétition avec ceux de mon entourage qui le sont (ou tentent de l'être). Je veux juste être comme je suis - et manger un cheese-cake maison, ordinairement imparfait !