lundi 12 mai 2014

Juste un cahot, rien de plus

(C'est une réponse à un article d'une forumeuse, sur son blog de Linecoaching - il y a un système de blogs semi-privés sur le site)
27/04/14

C'est un passage, un moment de transition ! Je viens de traverser ça - je ne sais pas si j'en suis sortie, d'ailleurs, mais je commence à réaliser qu'en fait, c'est ça, la vraie vie avec LC : il y a des passages plus difficiles qui semblent tout remettre en question, et puis ça revient au calme. Et plus on va avancer avec LC, plus on apprendra à traverser ces passages en revenant un peu, puis beaucoup au présent, au réel. Ces passages, c'est la vie, avec ses cahots. La différence, c'est qu'avec LC, on apprend à les vivre au même titre que les petits et grands bonheurs. Oui, y a toujours un truc qui va pas. Et aussi, il y a toujours un truc qui va (parfois, il faut bien chercher). C'est parce que les choses vont leur train, elles ne s'immobilisent pas le temps qu'on les accepte, elles passent, reviennent, se succèdent.

Si j'ai bien compris, tu as eu un temps où tu t'ouvrais aux émotions, et là, tu as l'impression de te fermer. C'est ce que je viens de traverser. Je pense d'ailleurs que c'est pour ça que c'est super dur ! On touche le paradis du doigt, et VLAN ! On se prend un coup de vie terrestre en pleine tête ! C'est d'autant plus dur de traverser à nouveau un moment de lutte qu'on a eu juste avant l'expérience d'un moment d'acceptation. On entrouvre la porte pour toucher un flocon de neige, et c'est le blizzard qui s'engouffre dans la maison. Forcément, on referme la porte ! Parfois, quand on réussit à l'ouvrir, c'est le printemps, les oiseaux chantent. Parfois le blizzard revient. Je pense qu'avec LC, on apprend à ouvrir la porte et à voir que le blizzard, c'est pas un vrai, c'est juste un vent froid. Mais de derrière la porte fermée, on ne le voit pas tel qu'il est, on le voit comme un blizzard. C'est un peu comme l'audio sur les sensations physiques inconfortables : on y fixe notre attention, et puis hop, notre attention s'échappe. Finalement, ça n'était pas une sensation si atroce que ça.

En tous cas, ça m'a fait une sacrée douche froide, quand ça m'est arrivée. Un peu avant, j'acceptais sans ciller mon impression d'injustice. Un peu après c'était panique à bord, et va accepter la panique ! C'est ça le problème de s'ouvrir. On s'ouvre à ce qui passe, et parfois, ce qui passe, c'est vraiment puissant, un peu trop pour nous.

A mon avis, la solution, c'est d'accepter que c'est trop puissant pour nous pour le moment. Se refermer en mode huître, et attendre que ça passe. Parce que ça passe. Et après, quand c'est un peu décanté, on peut recommencer à s'exercer à l'acceptation sur des ressentis plus faciles.
Ce qui m'a aidée à traverser ça, c'est ton fil et aussi celui sur la souplesse pour éviter le contrôle, et celui sur "Accueillir un ressenti désagréable". Là, le ressenti désagréable que j'ai eu à accueillir, c'était que je ne pouvais pas accueillir un ressenti trop désagréable. Aïe ma tête ! Le jour où on sera inconsciemment compétentes, les usines à Aspirine feront faillite !

Le but de l'apprentissage de l'acceptation, c'est d'apprendre à être un peu moins, puis beaucoup moins profondément ébranlées par ces cahots de la vie. Pas de réussir paf, d'un coup, abracadabra !

édit : Quand je dis "se refermer en mode huître", non, ça n'est pas ça. Se refermer, oui, mais de temps en temps, regarder ce qui se passe dans le présent, des fois que ça aurait changé et que le vilain monstre serait parti.

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