27/04/14
Mon aliment tabou, en ce moment, ce sont les biscuits
(industriels. Cigarettes russes, biscuits au chocolat, à la
confiture, n'importe. Tout ce qui est dans le rayon !
Ca me fait exactement comme les desserts (toujours industriels)
qu'on trouve au rayon frais. Ceux-là ne me font plus envie au point
d'en acheter. Si j'en avais en dessert à l'occasion, je le mangerais
avec plaisir, mais je n'en ai plus l'envie taraudante d'il y a deux
mois. Je les connais, ils ne sont plus tabous !
J'ai l'impression de vivre la même chose, mais en mode plus
rapide, avec les biscuits. J'en suis déjà à sélectionner le
produit que je souhaite acheter, alors que pour les desserts lactés,
il me fallait tout acheter à la fois !
Je ne l'ai pas pris de la même façon non plus. J'en ai acheté
moins de variétés au début. J'ai l’expérience des desserts lactés
: le fond de goût est toujours le même, le goût industriel, celui
que j'apprends à manger, que je n'ai pas appris à manger petite,
parce qu'il y en avait peu à la maison, et que j'étais en surpoids,
et que je n'ai pas appris plus grande parce qu'il y avait toujours
une pensée de jugement en moi qui me coupait des sensations purement
gustatives.
Donc j'en ai pris trois. Ensuite, j'ai racheté mes deux préférés,
et un inconnu. Ensuite j'ai pris uniquement mon préféré de tous.
Et là, j'en ai choisi un seul nouveau, je n'ai plus envie de mon
préféré. J'ai l'impression de le connaître, à force de l'avoir
mangé, et le plaisir a disparu. Je sais qu'il reviendra, mais plus
tard, comme pour les desserts lactés. Les cigarettes russes ne sont
plus un tabou ! C'est juste un délice occasionnel.
Je me demande si un aliment "détabouïsé" peut
redevenir tabou ? Est-ce qu'un jour j'aurais à nouveau une envie
irrépressible de cigarettes russes ou de panna cotta fruits rouges
qui me taraudera pendant un mois ? Peut-être aussi qu'un jour, si
j'ai cette envie irrépressible, je la satisferai à ma faim, sans
plus me poser de questions. Je ne me pose pas de question sur mon
envie irrépressible de champignons de Paris au fromage
blanc-moutarde, alors que ça fait aussi un mois que je l'ai. C'est
une question de régimeuse, peut-être, due à mes années de
restriction cognitive, qui ne se posera plus quand j'aurais cessé
d'être régimeuse dans ma tête.
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2 commentaires:
Je suis si envieuse de vous lire être détachées de vos aliments tabous.
Je suis à des millions de kim de là ! un paquet de biscuits apéritifs est condamné à être mangé dans les deux heures, toujours et encore...
Bravo !
Détachée, non ça n'est pas le mot ! Détachée du tabou, oui, mais pas de l'envie de manger sans faim, pour recouvrir une émotion que je n'ose pas ou que j'ai la flemme de vivre en pleine conscience. Ou que je ne sais pas encore vivre en pleine conscience.
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