lundi 30 septembre 2013

Etape 3 - Le plaisir de manger selon les faims

28/09/2013

Après avoir sauté le volet 3, il m'a été proposé de tester le plaisir de manger selon les faims.
L'expérience : se procurer 2 exemplaires d'un aliment qu'on aime beaucoup beaucoup mais qui ne déclenche en nous aucun sentiment négatif (du genre : ça fait grossir, ce n'est pas raisonnable...).
Attendre une bonne faim, une vraie bonne faim, quitte à la dépasser un peu (ma bonne faim, je la place à 4-5 sur l'échelle de 0 à 10, et celle qu'ils conseillent pour l'expérience est entre 5 et 7).

On prend le premier exemplaire de l'aliment, et on le mange lentement, en notant les sensations, après avoir fait une RPC rapide.
Puis, selon ce qu'il reste comme faim, on mange le repas ou la collation prévue jusqu'à la satiété.

A l'apparition de la bonne faim suivante, on mange le repas prévu, dessert compris, jusqu'à la satiété. Puis on mange le deuxième exemplaire de l'aliment tout de suite après. Toujours lentement et en notant les sensations après avoir fait une RPC rapide. Ils marquent que si on sent qu'on n'a vraiment plus faim, que manger devient désagréable, on peut arrêter (le but n'étant pas d'être malade, mais de percevoir la différence de plaisir).

Je savais déjà quelle tuerie de gâteau au chocolat j'allais prendre... Je suis allée voir les aides disponibles, comme d'habitude (ça se présente comme une FAQ), et là, je vois une phrase du genre : "Je sais déjà que le plaisir n'est pas le même selon la faim". Bon. C'est mon cas. Je clique dessus. Et là, je reçois des félicitations (on en reçoit plein, des félicitations, sur A/Z, c'est bien agréable, pour une régimeuse qui n'a appris qu'à être culpabilisée puis à se culpabiliser toute seule, comme une grande fille autonome). Et j'aperçois les cases fatidiques à cocher : "Je souhaite continuer l'expérience" et "Je souhaite l'arrêter".
Bon, ben j'ai arrêté. Je ne vais pas prendre ma tuerie de gâteau après un repas puisque je sais déjà que ça ne va pas me satisfaire, et qu'en plus ça va me décaler toutes mes faims du lendemain.

Mais je compte bien prendre l'autre tuerie de gâteau, celle avec la bonne faim, parce que miam !

Encore une fois, j'apprécie la progressivité de cette méthode, comme pour le volet précédent que j'ai sauté. Je l'aurais probablement testé, si je ne l'avais pas déjà fait, même si le suspense n'est pas énorme : on sait bien que le plaisir des deux n'est pas le même. Mais dans une thérapie comportementale, on a besoin de le pratiquer avec son corps, en toute conscience.
Mais j'ai déjà testé le super bon gâteau après un repas, et je sais ce que ça fait. Et récemment, j'ai testé la mousse au chocolat pendant une bonne faim, après une RPC, en mode dégustation. Et je perçois bien nettement la différence de plaisir !!!

dimanche 29 septembre 2013

Etape 3 - Volet 3 : La bonne faim

28/09/2013

Hier (vendredi), j'ai terminé l'étape du carnet de la faim, où je devais noter les raisons qui me faisaient manger sans faim.
Cette étape a été très très profitable. Je supporte beaucoup mieux la faim. Pas dans un sens masochiste, hein. Dans un sens émotionnel : elle ne me panique plus depuis mon expérience de la faim retardée.
D'après le bilan, je la sens mieux que lors du carnet précédent, j'attends qu'elle se développe pour de vrai, et je respecte plus souvent ma satiété.

L'étape suivante concerne une expérimentation sur les différents types de faim. Je dois attendre une petite faim, manger, et noter mes sensations. Ensuite je dois attendre une faim moyenne, manger, et noter. Et enfin une grande faim, manger et noter.
Je l'ai sautée, cette étape, parce que j'ai déjà expérimenté ces différents types de faim, je sais maintenant où se situe ma bonne faim. Au pire, si j'en ai besoin, je peux reprendre ce carnet-là quand je le veux, sous la forme d'un défi.

Mais j'apprécie que la méthode y aille pas à pas, sans précipitation. Sans la lecture du blog de Pensées by Caro, je ne pense pas que j'aurai testé la grande faim délibérément. Du coup, cette étape m'y aurait amenée, et beaucoup plus en douceur : mon expérience a été une faim très très retardée. L'étape en question ne parle que d'une faim retardée de deux heures.

J'apprécie aussi qu'on puisse sauter cette étape, tout en gardant la possibilité d'y revenir grâce à un défi (un défi facile : tester les 3 faims, une fois chacune, sur une semaine). On peut même y revenir autant de fois que l'on veut grâce à l'outil : quand le défi est relevé et réussi, il disparaît, mais il reste la possibilité de remplir le carnet concerné.

Week-end chez mes parents, je vais pouvoir admirer ma nièce-filleule en train de ramper (elle rampe, maintenant !). Par contre, je ne sais pas si je vais pouvoir respecter ma faim et ma satiété. Enfin, ma satiété, ça m'étonnerait beaucoup que j'y arrive ! Mais la faim, je ne sais pas.

Sur la méthode, ils déculpabilisent. Ils disent que tous les mangeurs, régulés ou pas (régulés, ça veut dire qu'ils se maintiennent à leur set-point instinctivement, pas consciemment), mangent au-delà de leur faim. Leur seule différence avec les mangeurs émotionnels, c'est qu'ils ne culpabilisent pas, donc ne se déclenchent pas d'EME, et qu'ils attendent (instinctivement) d'avoir faim pour manger à nouveau. Et que ce repas est plus léger, parce que leur faim est rapidement comblée (toujours instinctivement).
Quand je serai grande, je veux devenir mangeuse régulée !

samedi 28 septembre 2013

A/Z et les obésités sévères

J'ai lu que pour les obésités sévères (on dit "massive" ou "morbide", mais je préfère le mot sévère. Déjà, le mot "obésité" est pénible alors je vais pas ajouter d'autres trucs horribles !) les résultats de A/Z n'étaient pas toujours satisfaisants pour les personnes qui l'utilisent : le set-point (poids du corps au naturel, sans régime) est plus élevé.

Quand on prend du poids, qu'on dépasse de beaucoup son set-point, à partir d'un moment, les cellules qui stockent la graisse ont peur de ne pas pouvoir tout faire, et elles demandent du renfort. Elles se multiplient pour stocker davantage. (Elles sont nettement plus efficaces que les enseignants, niveau revendications ! Elles obtiennent ce qu'elles demandent, elles !)
Et ça ne disparaît pas, ces saletés-là. Ça se "vide", mais ça ne disparaît pas. Du coup, vu qu'elles sont là, elles se remplissent (plus vite) dès qu'on dépasse la satiété.

Quand on fait A/Z avec un poids pas très loin du set-point, les cellules ne sont pas très nombreuses, donc les résultats sont bons (à condition de suivre la méthode).
Avec un set-point élevé, ce n'est pas pareil, parce que la personne n'atteint pas toujours le poids qu'elle accepterait de faire.
Par exemple, si mon set-point est à 80 kilos, ça va m'agacer. Mais je relativise : déjà, si ça se trouve, il est à 85... Et puis même 85, ça ferait 10 kilos de moins, déjà.
Parfois, le set-point reste problématique pour la santé. J'espère que ça ne sera pas mon cas. De toutes façons, il faudra bien que je l'accepte.

J'ai lu aussi que dans certains cas de diabète, des chercheurs travaillent à comparer les résultats d'un régime anti-diabète par rapport à la méthode basée sur les sensations alimentaires (donc sans régime), en régulant avec de l'insuline. Les premières observations seraient plutôt anti-régime. Et quand je vois mon père, qui n'apprécie pas du tout son régime et ne le suis généralement pas, je me dis qu'en effet, la restriction, ce n'est pas la solution. Je ne sais pas si la non-restriction en est une (je ne parierais pas la santé de mon père dessus, mais il ne me demande pas mon avis, c'te tête de mule !), mais ça vaut le coup que les chercheurs cherchent.

En tous cas, toutes ces recherches, ça change la définition des choses. Notamment de l'obésité. J'ai corné la page de "Maigrir sans régime" de Zermati à cette page :

"La prise de poids résulte généralement d'un dérèglement des mécanismes de contrôle du comportement alimentaire qui conduit à manger plus que ce que l'organisme a dépensé. La difficulté à perdre du poids s'explique par l'existence d'une anomalie du tissu adipeux."

Je trouve cette définition extrêmement déculpabilisante.
Autre chose que j'aime dans ce livre : le set-point est comparé à la taille ou à la couleur de cheveux. Je mesure 1m50, je ne me suis jamais culpabilisé sur ça. J'ai des cheveux blancs depuis l'âge de 23 ans, et je ne me suis jamais sentie coupable pour ça (je teins, c'est tout). Alors que le poids, je culpabilise - et encore, nettement moins qu'avant, surtout depuis que j'ai commencé à lire ce livre (que je n'ai pas encore terminé mais que j'ai déjà envie de prêter à mon entourage !).

C'est pareil dans la société. Personne ne culpabilise les gens petits (sauf à l'école, c'est pas facile de protéger les pas-encore-grands des autres), personne ne culpabilise les gens parce qu'ils ont des cheveux blancs ou bruns ou plats ou frisés. Mais sur le poids, même quand il n'y a pas de surpoids, que le set-point est un peu élevé, ou simplement qu'on ne rentre pas dans du 38, on culpabilise les gens.

Sur le poids, la société ressemble à l'école primaire.
Dans son blog, Caro écrit : "Alors je peux le dire, Dukan pour moi représente tout le néfaste, tout le négatif et le grouillant du domaine de la nutrition, et A. et Z. sont les deux paladins nobles et brillants (si si !) du même monde. J’aimerais bien qu’il y ait une prise de conscience collective. Pour que personne n’ait à passer par là où nous passons par centaines. Pourquoi cette souffrance ? En vertu de quoi ?" 
Ca m'a fait rire, le côté paladin. Mais plus j'avance dans leur méthode, plus la comparaison me paraît juste. Bon, ok, il y a peut-être une part de transfert, vu que même en ligne, c'est une thérapie comportementale, et que quand je serai grande, je me marierai avec la voix du docteur Apfeldorfer (trop bien, les audio de RPC !)... enfin, si mon mari est d'accord.
Mais dans une société de plus en plus culpabilisante, ce sont les premiers que j'entends dire que l'obésité n'est pas la faute de l'obèse et que la solution n'est pas la volonté.

vendredi 27 septembre 2013

Envie

25/09/13

J'ai commencé à relativiser ma faim, suite à mon expérience de la faim retardée. Je ne stresse plus quand je commence à avoir faim, je ne cherche plus à la satisfaire rapidement, j'attends davantage de signaux.

Le matin, je ne prends toujours pas de petit-déjeuner. Un café, un sucre, ça me suffit (vu que la nuit, il y a eu une EME, toujours). J'ai même acheté une cafetière italienne plus petite que celle que j'ai depuis une bonne dizaine d'année, pour mieux doser et éviter le trop fort ou l'eau de vaisselle.

A la récréation, je n'ai rien pris depuis lundi. Lundi, j'avais faim, mais pas une grande faim (pas comme la semaine des règles). Donc je n'ai rien mangé, en me disant qu'au pire, je pourrais prendre un truc pendant les maths, tant pis. Vers onze heures et demie, j'ai ralenti un peu le rythme : je me suis assise, j'ai parlé plus lentement, plus calmement. Et à midi, j'ai fait une RPC centrée sur les sensations de faim, et ça allait. J'ai mangé (parce que là, c'était la bonne faim, un peu dépassée).

Après la classe, je n'avais pas faim, donc je n'ai pas mangé. J'ai mangé le soir, à 19 heures - 20 heures, à satiété, depuis lundi.

L'EME du soir est toujours bien vivace. Parfois, j'ai un peu faim, mais je dépasse toujours cette faim. Parfois, je ne sais pas si j'ai faim, parce que le cachet me coupe un peu de mes sensations physiques. Mais j'ai mangé tous les soirs en dépassant ma faim, qu'elle soit là ou pas.

Par contre, j'ai changé mes repas : je mange ce que je veux. Je n'essaie plus d'inclure des légumes. Mercredi, je suis allée travailler dans ma classe. J'avais amené une part de gâteau et une mousse au chocolat, pour le pique-nique de midi. Une réjouissante aberration diététique !
La mousse, je l'ai dégustée, après une RPC, en prenant mon temps, en attendant que ma bouche n'ait presque plus la sensation de la bouchée précédente avant de prendre la cuillerée suivante. Un régal ! J'ai fait une autre RPC, plus courte, et j'ai mangé le gâteau.

Le soir, il y avait du chou rouge. J'ai commencé par manger du saumon fumé, parce que je m'en régale depuis lundi, dans mes pique-niques de midi. Ensuite, le chou. J'en ai pris un petit peu (je prends juste un peu de tout ce que je mange, quitte à en reprendre). Et puis j'y suis revenue (un petit peu). C'était délicieux, j'en avais envie. Et puis ensuite, je me suis servie des épinards, et là aussi, c'était vraiment ce dont j'avais envie. J'ai apprécié le saumon, mais ce qui m'a le plus satisfaite, c'était le chou et les épinards. Et pour la première fois, il n'y avait pas une once de raison là-dedans, je n'en ai pas pris parce qu'il "faut" des légumes, surtout après un déjeuner composé d'une part de gâteau et d'une mousse au chocolat. J'en ai pris parce que c'était vraiment délicieux, presque comme la mousse. Même que si j'avais su, j'aurais commencé par ça, quitte à zapper le saumon, parce que j'en aurais volontiers mangé davantage, mais je n'avais plus faim.

C'était les premiers légumes depuis lundi. Et même mon EME du soir n'a pas été comme d'habitude : au lieu d'aller vers les 3 mousses qui restent, j'ai eu envie de raisin, de prunes - et de chocolat, mais je n'ai pas touché aux mousses : je veux pouvoir en avoir chez moi, donc j'évite d'y toucher en EME. J'ai pris le chocolat aux pommes de la dame éco-protectrice chez qui on achète les légumes.

Ce qui m'a décidée à faire un pas de plus dans la méthode A/Z, c'est la lecture du blog "Pensées by  Caro". Elle a attendu d'avoir à nouveau envie de légumes pour en manger. Et cette envie est revenue. Alors j'ai essayé. Et oui, cette envie est revenue, forte, avec un grand plaisir gustatif, et aucune arrière-pensée "saine" en vue : juste le plaisir gustatif. Je savais qu'il m'arrivait d'avoir très envie de légumes, mais il y a toujours une arrière-pensée "C'est bon pour la santé". Mais là, c'était purement pour le plaisir.

J'ai encore du chemin à faire, dans l'écoute de mes envies, quand même. Je n'ai pas spécialement envie de gâteau, en ce moment. Mais ça ne m'empêche pas d'en manger. Par contre, la part que j'ai amené dans mon pique-nique de midi était plus petite que d'habitude, parce que même si je ne peux pas ne pas en amener, je sais bien que j'en ai moins envie. Ce que j'avais envie de manger, c'était le raisin (là, j'avais emporté une grande grappe). Mais après mon sandwich pain de mie-fromage de chèvre frais-saumon, j'ai hésité, et puis j'ai mangé le gâteau. Ca a le goût de l'interdit, de la longue privation. Je suis loin de l'explosion de goût de la première fois (samedi), mais le goût de l'interdit, c'est fort. Je me dis qu'au bout d'un moment, ce goût-là sera moins fort, puisque ce n'est plus interdit.
J'ai quand même utilisé un peu de mon reste de faim pour grapiller trois grains de raisin ! (Alors qu'avant, je grapillais le gâteau !)

Au niveau poids, je ne sais pas ce que ça donne. Je ne vois aucune différence quand je ferme mes pantalons. La seule différence, c'est que pendant mes règles, ils fermaient comme d'habitude, alors qu'en général ils ferment moins bien à cette période.

Au niveau santé, ça me préoccupe davantage (pas encore vraiment, chaque chose en son temps). Je ne pense pas manger plus de sucre que d'habitude. La différence, c'est qu'au lieu de tout manger le soir, en EME, je disperse dans la journée. Mes EME sont chargées, mais moins que cet été. Je passe aussi de longues périodes à ne pas manger (entre les repas, quoi, puisque je n'ai plus faim pour des collations). Cet été, je n'avais quasiment jamais faim, je mangeais toujours un petit truc, un fruit, une glace, un bout de fromage, du chocolat...
Pour le moment, je fais comme je le sens. Je demanderai à mon médecin de me prescrire une prise de sang, et je verrai bien ce que ça donne.

En attendant, pour la première fois de ma vie, j'ai trois mousses au chocolat dans le frigo, deux petits pots de crème de marron dans le placard et un demi-Snicker (qui va être vieux, d'ailleurs) dans le tiroir de mon bureau à l'école, et je ne me suis pas jetée dessus. Et ça, sérieux, c'est énorme. Je ne me gendarme pas un seul instant pour ne pas les manger. Je n'en ai pas envie, c'est tout, et il n'y a rien de raisonné là-dedans, pas de "bonne résolution".
Si ça se trouve, les mousses y passeront ce soir, mais ce n'est pas grave. L'important, c'est qu'elles ont passé la journée d'hier, la nuit dernière, et que je n'ai même pas eu l'idée d'en emporter une à l'école ce matin, dans mon pique-nique. Et là, j'y pense sans avoir envie d'en manger.
Étonnant.

lundi 23 septembre 2013

Expérience de la faim retardée

Aujourd'hui (dimanche), j'ai fait l'expérience de la faim retardée, proposée sur Linecoaching. Ca m'avait interpelée, que le bilan de mon carnet de la faim dise que j'avais une faible tolérance à la faim. Je trouvais justement qu'une heure, parfois une heure et demie, c'était énorme ! Quand le volet s'est terminé, un outil a été débloqué : la faim retardée. Quand on a faim, on fait une RPC, et on décide : soit on mange, soit on retarde pour voir. Au bout d'une demi-heure, on doit refaire une RPC et décider : manger ou retarder, pour voir.
Quand j'ai lu l'outil, je l'ai laissé, pour plus tard, parce qu'avoir faim, ce n'est pas une expérience agréable, je ne souhaitais pas essayer de la retarder.

Je n'avais pas décidé de tenter cette expérience, mais ça s'est fait tout naturellement : j'ai commencé à avoir faim à 12h30, mais je n'étais pas encore douchée. Je suis donc allée me doucher. Et au retour dans la cuisine, je n'avais plus faim. Mon mari avait commencé à manger (il sait, maintenant : je ne mange pas forcément pile en même temps que lui tous les jours), il y avait de bonnes choses, dont j'avais envie, mais je n'avais plus la sensation de faim. Donc bon, ben j'ai pas mangé.

Ensuite, la faim est revenue, mais entretemps, je m'étais mise à lire un blog : Pensées by Caro, que je vais mettre dans mes liens (à lire en commençant par la fin, pour avoir le déroulement chronologique). Elle relate son expérience de la méthode Zermati, qui a été son thérapeute avant de créer le site Linecoaching avec Apfledorfer.
Elle parle de ce que j'ai déjà fait, le carnet de la faim. Mais elle, ses mots pour décrire la faim sont beaucoup plus forts. C'est peut-être parce qu'elle est journaliste, elle maîtrise la mise en mots, il y a peut-être une part d'exagération des sensations physiques, pour faire comprendre la panique émotionnelle que peut être la faim pour une régimeuse. Mais il y avait aussi la conclusion de mon bilan (le fait que je ne supporte pas bien la faim), et l'existence de cet outil de faim retardée qui me trottait dans la tête. Alors tant qu'à y être, j'ai retardé la faim. Je n'ai pas fait de RPC, j'étais en train de lire la partie "Zermati et moi" du blog de Caro.  Mais quand la faim est revenue (deux ou trois fois), je me suis arrêtée un moment pour observer ce qui se passait en moi, genre RPC flash. J'ai eu les maux de ventre, qui passent, puis reviennent plus tard, un peu plus pointus, et puis disparaissent aussi. J'ai eu la menace de légère migraine (mais pour le moment, je n'ai toujours pas mal à la tête, je sens juste que ça va commencer, mais c'est une impression de moins en moins forte, donc en fait, ben c'est pas un signal de migraine). Là, j'ai la sensation de légère faiblesse, un tout petit peu de vertige (je bouge moins vite, du coup), et un peu de difficulté à me concentrer (bon, faut dire aussi que je sors d'une lecture passionnante. La difficulté à me concentrer, je l'ai aussi quand je lis Stephen King ou John Irving ou Cavanna ou "Le seigneur des anneaux" ou "Harry Potter"). Rien d'intolérable, en tous cas.

Bref, il est 18h30. La dernière fois que j'ai mangé, c'était cette nuit, à 1h30, et un sucre dans mon demi-mug de café ce matin. A moins d'être malade, je n'ai jamais passé tant de temps sans manger, surtout en présence de bonnes choses, avec les bonnes odeurs et tout.
J'ai décidé d'arrêter l'expérience à 19h, heure de repas "classique", parce que je ne sais pas quand apparaîtra la sensation de faim "intolérable". Je me dis que quand on a été habitué à se contrôler lors d'un (plusieurs) régime(s), on peut contrôler au point de nier la sensation, et je n'ai aucune envie d'aller jusqu'au vrai vertige.
Par contre, au niveau du ventre, c'est intéressant comme sensation qu'il soit complètement vide. J'ai testé le "trop mangé", il y a peu, pour voir où elle était, la sensation du trop-plein, je ne savais plus. Et là, je teste le vide, et mon ventre n'a pas été vide depuis un bail aussi, carnet de la faim ou pas.

Enfin, en tous cas, c'est pas une expérience que j'aurais fait autrement que dans ces conditions : un dimanche, rien à faire de particulier, pas d'ennui (le blog est vraiment très bien écrit), il y a de bonnes choses à manger pour quand je souhaite arrêter l'expérience, et elles sont déjà cuites, donc je peux y accéder rapidement.
Je pense qu'un de ces jours, je la renouvellerai, pour voir ce que dit le bilan (il faut trois expériences pour avoir le bilan de cet outil).

Ce soir, c'est galette bretonne ! Saumon et fromage de chèvre, pour moi !

vendredi 20 septembre 2013

Trop mangé

Ce soir, au repas, j'ai trop mangé. Déjà, je voulais essayer, pour voir. J'ai l'impression qu'aux repas, je dépasse souvent ma satiété un peu, mais pas de beaucoup. Mais je n'en suis plus très sûre. Ma satiété a bougé depuis que j'ai commencé la méthode A/Z, au moins deux fois. Je voulais voir ce que ça faisait de la dépasser de manière certaine, sans doute possible.
Et puis j'ai mes règles, j'avais besoin de réconfort.

J'ai eu du mal à trouver la satiété : j'avais vraiment faim. Le premier jour des règles, j'ai toujours davantage faim que les autres jours. Je pense que ça prend pas mal d'énergie, la douleur, la gestion de la douleur. Quand je suis chez moi, ça va, je reste assise, je me couche si ça fait trop mal. Mais à l'école, c'est déjà assez rare de pouvoir s'asseoir (encore qu'avec l'âge, j'ai des chaises dans des endroits stratégiques de la classe !), mais même si j'y arrive, comment ne pas se lever pour tracer une droite numérique au tableau, pour mieux faire comprendre les encadrements et les arrondissements ? Comment ne pas écrire un adjectif pour montrer la magie de la transformation en adverbe ? Donc gestion obligatoire de la douleur. Du coup, ce n'est pas juste de la fatigue, c'est aussi de la dépense d'énergie, je pense. Enfin, en tous cas, j'ai davantage faim.

J'avais fait une RPC avant le repas, centrée sur les sensations désagréables (j'avais de quoi !). Et comme souvent, après la RPC, les goûts, les textures, les sensations sont plus aiguës. Je me suis régalée.

Une fois arrivée à la satiété, j'ai ouvert un fromage blanc de chèvre et une crème de marrons (tant qu'à dépasser sciemment la satiété, autant faire ça avec panache !). Et puis bon, au bout d'un moment, j'ai arrêté. J'en avais encore envie, mais je n'avais pas envie d'avoir mal au ventre. Ca m'a demandé un petit effort, mais j'y suis arrivée.

Bon, ben du coup, là, j'ai la confirmation que ça fait un bail que je n'avais pas trop dépassé la satiété, parce que ça fait un bail que je n'avais pas senti mon ventre tendu. Ca ne m'empêchera pas de prendre du chocolat avant de me coucher, parce que le cachet pour l'endormissement relativise largement les sensations physiques, mais je sais que je peux mettre le reste de fromage blanc et de crème de marrons dans le pique-nique de demain, parce que je n'y toucherai pas ce soir ! Je peux aussi y mettre le reste de clafoutis aux figues, c'est trop nourrissant, même avec le cachet !

C'est assez étrange, parce que le ventre tendu, c'était ma sensation de satiété depuis plusieurs mois. Et là, je n'ai pas autant mangé qu'aux repas de cet été. Ma satiété a bougé, et finalement, je ne la sens pas si mal, les jours où je ne cherche pas à la dépasser.

La question du poids, pour le moment, est assez secondaire. La semaine dernière, je me suis posée la question avec insistance, mais là, ça va. Les changements sont autres. Niveau indicateurs de poids, mon pantalon ne serre pas, même à l'approche des règles, même quand il est tout propre, un peu sec et donc un peu plus serré que d'habitude, alors qu'à la fin de l'année scolaire, il serrait (de plus en plus) à l'approche des règles. Donc peut-être que j'ai perdu un peu, peut-être pas. C'est pas grave.

Le vrai changement, c'est la RPC tous les soirs, la mini RPC (3 minutes) à midi, les respirations aux récréations, et les petits recentrages sur moi-même même pendant la classe. C'est aussi le goût des aliments, qui est plus intense, les textures qui sont plus perceptibles. L'acceptation (relative, hein, je suis débutante !) de certaines situations. Et puis aussi le retour de ma bienveillance envers moi-même, que j'avais trouvée avec WW, parce que j'étais contente de moi, de "faire bien". Là, c'est pas tout à fait pareil. Je ne "fais pas bien", je suis juste plus gentille envers moi-même. J'essaie de m'accepter comme j'accepte les autres, tels qu'ils sont. Mais avant, il faut que je me connaisse mieux, que je m'autorise à être moi.
A/Z, c'est de la thérapie comportementale, bien plus que de la gestion alimentaire. La gestion alimentaire, c'est la conséquence du changement de comportement.

jeudi 19 septembre 2013

Les enfants

J'ai lu hier un fil de forum sur le thème "Manger ce qu'on veut... Zermati et les enfants". C'était intéressant. En gros, la méthode de A/Z aide les gens à reconstruire leurs perceptions des sensations alimentaires. Or beaucoup les ont perdues très jeunes, à force de régime. Du coup, elles sont très sensibles à préserver ces sensations chez les enfants, tout en devant composer avec la nécessité d'en faire des humains sociologiquement corrects, qui savent se tenir à table.
Une des mamans (il n'y avait pas de papas, je crois) a rappelé que ce n'était pas tout à fait "manger ce qu'on veut", la méthode A/Z, mais manger ce dont notre corps a besoin et qu'il nous réclame.

L'un des enfants décrits (moins de 6 ans - 4, je crois) avait passé un nombre de mois assez impressionnant (je ne sais plus combien, mais plus de 6) sans manger de légumes, exceptées quelques rares tomates au barbecue, alors qu'avant, il en mangeait volontiers. Et maintenant, il mange de tout. Je retournerai lire ce fil, je l'ai trouvé intéressant. Et ça, un enfant qui mange zéro légume, ça m'intrigue. Ca doit être stressant pour les parents, sans parler de la pression du reste de la famille.

L'une des intervenantes a rapproché A/Z de Montessori, mais je connais mal Montessori (de très très vagues souvenirs de l'IUFM). Je chercherai (plus tard !). Mon amie Léna est très intéressée par Montessori, je lui en parlerai. En gros, si j'ai bien compris, ça revient à permettre à l'enfant d'expérimenter. Évidemment, l'expérimentation est contrôlée par les parents (ou l'enseignant, en classe). Je suppose que pour l'enfant qui ne mangeait plus de légumes, les parents devaient lui proposer d'autres aliments qui apportaient des vitamines. Le médecin de famille avait dit à ma mère qu'un enfant ne se laissait jamais mourir de faim, et donc de laisser mon frère gérer sa faim comme il l'entendait. De juste lui proposer à manger.

Sur un blog (ou un forum, je ne sais plus), une maman disait que sa fille (qui n'avait pas de problème de poids) était dingue de bonbons. La mère avait fixé la limite à 5 crocodiles. Après les 5, la petite faisait une crise de colère, mais la mère tenait bon, ce qui leur gâchait bien l'ambiance des vacances. Et un jour, elle a tenté : elle lui a donné tout le paquet, pour voir. La petite en a mangé 7, et puis elle a laissé le paquet et elle est allée jouer. Et la mère s'est dit : "Un été fichu pour 2 crocos..."
Depuis, elle laisse sa fille gérer, en restant attentive.

Une autre maman disait qu'elle donnait ce qu'ils demandaient à ses enfants, quand ils le demandaient. La seule règle : s'asseoir à table pour le manger au calme. Elle disait que du coup, c'était très rare qu'ils mangent entre les repas : ils préféraient jouer. Et que quand ils décidaient de s'arrêter de jouer pour manger à table, ça devait vouloir dire qu'ils en avaient besoin pour de vrai.

Une maman racontait que quand il va chez ses grands-parents, son petit est nourri à l'amour sucré. Elle laisse faire sans aucun problème (l'enfant n'a pas de problème de poids). Et elle a remarqué que quand il revenait de chez ses grands-parents, il n'avait plus envie de manger sucré pendant quelques jours. Du coup, elle a même dit aux grands-parents de ne pas le limiter (genre "Pas plus d'une tranche de brioche"), puisqu'il se régule tout seul. Comme ça, ça lui évite d'apprendre que la brioche est un aliment à part, un peu interdit, donc désirable. C'est juste un aliment.

Chez une autre maman, la petite peut laisser une partie de son repas "pour demain" si elle le souhaite. Ca évite qu'elle mange tout même sans faim. Drame : un jour, la grand-mère, de passage à la maison, n'a pas pris le "pour demain" au sérieux, elle a pensé que le fond de crème dessert serait perdu, que la petite n'y penserait plus, alors pour pas gâcher, elle l'a mangé. Sauf que la petite, elle y pensait. Elle en a vite déduit qu'il fallait tout manger pour pas que mamie le lui pique. Donc les parents ont expliqué à la grand-mère, ont expliqué à la petite que mamie ne savait pas, mais que maintenant, elle savait, et la petite a accepté de retenter le coup, en insistant beaucoup pour qu'on lui laisse son reste. J'ai trouvé ça amusant. Pauvre grand-mère !

Ca m'intéresse, toutes ces pratiques pour les enfants. Ca ne doit pas être facile pour les parents de faire la part des choses. Ce que je trouve rassurant, c'est que les mamans que j'ai lues n'ont pas la prétention de détenir LA méthode. Elles tâtonnent, en tentant de coller à leurs principes de base (et quand elles donnent leurs règles de base, elles sont bonnes, c'est loin de l'éducation permissive à tout va). Elles réfléchissent, s'adaptent, cherchent, se remettent en question. Des parents, quoi.

mercredi 18 septembre 2013

Etape 3 - Volet 2 : Carnet de la faim

J'ai terminé mon carnet d'expérience sur la faim. Selon le bilan, je sais reconnaître ma faim, des premiers signaux aux signaux de la bonne faim, ce qui est un avantage. Par contre, je ne sais pas la supporter. Entre les premiers signaux et le moment où je décide de manger, il s'écoule en moyenne une heure trente, et j'indique une faim très intense. C'est vrai, je la supporte assez mal. Déjà, je suis en classe, en train de tenter de boucler le français avant la récréation. Et ensuite, j'étais de service, donc pas moyen de me regrouper un peu pour faire la part entre l'agitation due à la faim et l'agitation due à la classe. Aujourd'hui, tout a été un peu décalé, parce que c'est mercredi et qu'il n'y a pas école. J'ai eu une faim plus tardive, parce qu'un réveil plus tardif. Et moins intense. Pas forcément plus facile à supporter (je n'aime pas avoir faim, sauf juste avant un repas "officiel", déjeuner ou dîner), mais moins intense.
Ils disent que parfois, les régimes à répétition rendent la faim difficile à supporter : on sait que si on a trop faim, on aura plus de mal à se contrôler, donc on devient sensible à ça. Je ne sais pas si c'est ça. C'est peut-être aussi parce que je suis un peu chochotte ! Or le fait de s'observer augmente les sensations. M'enfin, en faisant de la RPC, j'ai réussi à cohabiter avec un mal de ventre dû à l'approche des règles. Alors que j'ai énormément de mal à cohabiter avec la faim, elle occupe tout l'espace, c'est douloureux et impérieux.
Ils disent que je vais apprendre.

Me voici donc au volet 2 : tenir un carnet de la faim. Je dois le remplir à chaque fois que je mange quelque chose (du coup, je vais l'imprimer, celui-ci, parce que je n'ai pas l'ordi à disposition, et il faut noter le plus précisément possible, puisque le bilan reprend les données inscrites).
Je dois indiquer si j'ai eu faim, si j'ai dépassé ma satiété, et pourquoi je l'ai dépassée. Juste avant, il y a eu un questionnaire, style test de magazine d'été, mais en plus sérieux, pour comprendre les nuances de chaque situation à cocher (ça, c'est bien ! Ca permet de comprendre ce qu'ils mettent derrière les mots, ça m'avait perturbée de ne pas savoir, lors du carnet d'EME).
Je dois aussi indiquer à quel moment j'ai senti la satiété, au cours de quel plat.

Les raisons à cocher pour avoir dépassé la satiété sont :
- se détendre ou aller mieux
- tentation
- insatisfaction de ce que j'ai mangé
- culpabilité de manger
- peur d'avoir faim
- respecter les obligations sociales
- difficultés à laisser
- respecter les conseils nutritionnels
- autre
- je ne sais pas

L'objectif est que je comprenne les raisons qui me font dépasser ma satiété, et qu'ils trouvent les outils pour m'aider à ne plus le faire.
Ça va durer 10 jours.

mardi 17 septembre 2013

Les 4 étapes d'un changement de comportement selon Zermati

15/09/13
17h15

J'ai découvert une vidéo intéressante, dans la rubrique "J'ai besoin d'aide", où Zermati explique qu'un changement de comportement se fait en plusieurs étapes, et qu'il faut passer par toutes les étapes pour arriver au bout, même si elles sont désagréables.

L'étape 1 : on sait que quelque chose ne fonctionne pas, mais on ne sait pas quoi. On est "inconsciemment incompétent".

L'étape 2 : quelqu'un nous observe (ou nous-même) et pointe nos dysfonctionnements. Là, on comprend ce qui ne va pas, et on devient "consciemment incompétent". On sait qu'on fait mal, donc c'est inconfortable.

L'étape 3 : on s'entraîne, on change peu à peu de comportement. Mais ça ne change que quand on y pense. Si on arrête d'y penser, les vieux réflexes reviennent. On est "consciemment compétent". C'est une étape lourde. Pour moi, ça se rapproche d'une obsession, devoir toujours tout contrôler, c'était vraiment trop dur quand j'étais arrivée à cette étape dans WW. Je suppose que ça le sera avec A/Z quand j'en serai là.

L'étape 4, c'est l'objectif visé : on devient "inconsciemment compétent". On n'a pas besoin de réfléchir, les bons réflexes sont en place. J'ai du mal à penser que je puisse arriver là, mais en tous cas, ça fait du bien d'entendre Zermati expliquer le processus et dire que oui, c'est décourageant, mais qu'il faut continuer pour atteindre l'étape 4, parce qu'on ne peut pas se passer des autres étapes. C'est rassurant. Ca veut dire que le découragement n'est pas une faiblesse, un signe d'échec, que c'est normal, vu que l'étape 3 est longue et difficile.

Avec WW, j'étais arrivée à l'étape 3, mais c'était trop trop difficile pour moi de la poursuivre jusqu'à l'étape 4.
Avec A/Z, je suis plutôt dans l'étape 2, parce que ça déconstruit presque complètement mes connaissances sur l'alimentation et que ça m'oblige à construire une connaissance de moi-même et une bienveillance à mon égard, une acceptation de moi.
Y a même des fois où j'en suis à l'étape 1. Par exemple, quand j'ai mal vécu le carnet d'EME-zen, que je n'étais pas zen du tout, sans pouvoir trop dire pourquoi. En fait, c'est parce que je voulais m'obliger à ne plus obéir à mes EME. Je voulais aller trop vite, ça m'a remise en restriction cognitive*. C'était clair : je cochais les cases "culpabilité" et "frustration", dans la liste des émotions pendant l'EME, alors qu'avant, je ne les cochais pas. Et puis aussi je commençais à me demander si j'avais ou pas perdu du poids. J'ai même envisagé d'aller voir mon médecin, alors que je ne dois y aller que dans un mois pour un renouvellement de médicament, parce que lui, il a une balance avec des piles qui fonctionnent et qu'il a mon poids de commencement sur son ordi.
C'était clair, mais il m'a fallu une semaine pour le comprendre.
Bon, j'ai quand même progressé : je n'ai pas acheté de nouvelles piles pour ma balance. Sinon, je suppose que je taperais ce texte assise dessus, vu comment ça évolue quand je retourne en restriction cognitive !

* la restriction cognitive : j'ai lu ce que Zermati en a dit dans son livre "Maigrir sans régime" (que je n'ai pas encore terminé, et je n'ai pas encore commencé celui d'Apfeldorfer).
On trouve un résumé ici, dans un forum d'utilisateurs de la méthode : http://zermati.all-forum.net/t31-la-restriction-cognitive
Et un article d'Apfeldorfer et Zermati, sur le site de l'association GROS (qu'ils ont créée et dont ils sont maintenant présidents d'honneur et membres du conseil scientifique. Et Apfeldorfer, la voix d'or qui me fait respirer dans mon orteil gauche, est rédac' chef du site de l'association) : http://www.gros.org/sinformer/comportement-alimentaire/restriction-cognitive-et-regimes

lundi 16 septembre 2013

Etape 3 : Je découvre la faim

15/09/2013
16h30

J'ai terminé l'étape des EME-zen, j'en suis donc à la numéro 3 : découvrir la faim.

Le volet numéro 1 est "J'expérimente la faim". Ca dure 4 jours, et ça consiste à apprendre à mieux repérer les sensations de la "bonne faim", après les premiers signaux, avant la "grande faim".
Je dois remplir trois compte-rendus : un quand je sens les premiers signaux. Un quand je décide de manger. Et le troisième quand je ressens à nouveau la faim.
Il est recommandé de sauter le premier repas, en général, le petit-déjeuner, et si on n'en prend pas, le déjeuner. Ainsi, on peut sentir la faim apparaître. Il y a une semaine, ça m'aurait fait bondir, rien que l'idée, ça m'aurait stressée.
Mais depuis jeudi, j'ai arrêté le petit-déjeuner. Ca s'est fait tout naturellement : je n'ai pas eu envie de manger, donc je n'ai pas mangé. Je ne prends qu'un demi-café avec du tutti-free. J'emporte un paquet de biscuits sur lequel il y a marqué "petit-déjeuner". J'ai mangé un sachet individuel entier (4 biscuits) à la récré de jeudi, j'avais faim. Et vendredi, j'ai eu assez avec un seul biscuit. Du coup, ça me décale mon pique-nique de midi, qui passe de 12h15 à 12h45 ou 13h, parce que je n'ai pas faim avant. Et ça m'a un peu perturbée dans mes habitudes, donc jeudi, j'ai zappé la RPC de mi-journée, et vendredi aussi, je n'ai plus trouvé mon rythme habituel. Par contre, je ne zappe pas celle (ou celles, si besoin) du soir.

Donc voilà, pour aujourd'hui : premiers signaux à 11h45, repas avec faim à 13h (faim dépassée, d'ailleurs, je ne la sentais plus dans le ventre, je sentais une faiblesse - légère - dans le corps). J'attends la prochaine faim pour remplir la troisième partie. Y a une tarte et un clafoutis aux figues du jardin qui attendent que j'ai faim !

Sur la vidéo, Zermati dit qu'il ne faut pas chercher à se faire souffrir, que si on a trop de mal, on peut passer cette étape et y revenir plus tard. Le but n'est pas de s'affamer, c'est d'observer la faim et mes réactions face à elle. Il dit aussi qu'il vaut mieux respecter sa satiété, mais que si on la dépasse, ce n'est pas grave. Mais que pour le repas suivant, il faut attendre d'avoir faim, puisque c'est l'objet de l'observation. Il dit aussi que si on ne sent pas la faim de toute la journée, il faut quand même manger un repas léger le soir, faire de la RPC ou du body-scan, pour mieux écouter son corps, et reprendre l'expérience le lendemain.

dimanche 15 septembre 2013

Pfiou !

15/09/2013
16h

Une longue semaine sans écrire : beaucoup de choses à mettre en place à l'école, ça utilisait une bonne partie de mon temps et de mon cerveau. Le reste du temps et du cerveau, je l'utilisais pour la méthode A/Z.
C'était pas simple, l'étape des EME-zen. Pas très zen, niveau EME ! Par contre, la RPC m'a permis de bosser l'esprit plus clair, j'en suis persuadée.

J'ai eu beaucoup d'EME. Du moins, j'en ai eu l'impression. Mais aujourd'hui, j'ai terminé l'étape, j'ai eu mon bilan, et selon les pointages, mes EME n'étaient pas plus importantes ni plus fréquentes que lors du carnet précédent. Donc en fait, c'est juste moi qui ai eu cette impression, qui me suis mise en restriction, en lutte contre moi-même - et en échec, puisque je ne comptais pas vraiment lutter contre les EME du soir, en partie parce que c'est difficile, et en partie parce que je n'en avais pas complètement envie.
C'est devenu un peu plus simple hier, samedi, quand j'ai eu le temps de faire davantage de RPC. Enfin, plus exactement je l'ai pris, le temps...

J'étais sur internet, à l'école, j'avais bossé tout l'après-midi, et je cherchais une carte de densité de la population en noir et blanc, et j'ai eu envie de manger. Pas le temps de faire une RPC, je voulais ma carte, terminer ma dernière prép de séquence et rentrer chez moi. Je continue, donc. Et tout d'un coup, j'ai eu la sensation physique violente que j'allais me lever d'un bond et me jeter sur la barre Snickers de mon bureau (la Numéro 2, j'en suis à une bouchée consommée en une semaine, contre une barre entière pendant la première semaine).
Je ne me suis pas levée, mais j'ai eu la sensation dans les jambes et dans l'impulsion du corps que j'allais le faire. Du coup, j'ai tout lâché, je me suis jetée sur... ma tablette tactile pour me faire carrément le body-scan de 30 minutes. Tout d'un coup, ça m'a énervée, l'idée que je m'empêche de prendre un peu de temps pour moi (une RPC, ça dure 3 respirations, ou 3 minutes, ou 5 ou 10, selon le besoin et le temps de la bande sonore), alors j'ai décidé d'en prendre beaucoup. Non mais !

Mon premier body-scan assise ! J'étais bien énervée, j'ai bien dû changer de position 2 fois dans les premières 5 minutes. Ensuite, je n'ai plus bougé, mais j'avais du mal à respirer dans mon orteil gauche (oui, il dit ça, Apfledorfer, dans l'enregistrement... C'est un moment délicat, parce que faut pas rigoler, faut laisser son attention sur l'orteil... sinon comment respirer dedans, hein ?)
Et puis tout d'un coup, j'ai été plus calme. Et puis vraiment vraiment super calme. Et puis je me suis quasiment assoupie, j'ai même cru que je toussais et ça m'a fait me reconcentrer, sauf que je n'avais pas toussé, donc je pense que j'ai rêvé que je toussais et que ça m'a réveillée ! (Je n'avais jamais dormi, ne serait-ce qu'un peu, à l'école !!!) J'ai eu du mal à garder une vigilance digne de ce nom pour la fin de l'exercice, mais après, j'étais bien. J'avais encore un peu envie de manger, mais c'est parce que je commençais à ressentir les premiers signaux de la faim, c'était 18h30, l'heure où je commence à avoir faim d'habitude. Pas envie de Snickers : envie d'un repas, notamment des légumes farcis de mon mari. J'ai décidé de boucler rapido, carte de la densité ou pas, je me suis remise à l'ordi pour fermer, et paf, elle était là, ze carte que je cherchais, même pas besoin de rouler la souris. J'ai tout imprimé, photocopié, classé, rangé, et hop, maison !

Après le repas, j'ai fait une RPC (j'ai relevé un défi : une RPC de 10 minutes par jour pendant 14 jours, j'en suis à la moitié). Et puis j'ai eu envie de prolonger. Juste après, c'était l'enregistrement de la version 20 minutes du body-scan, alors je l'ai faite dans la foulée. J'étais super bien après. Et je ne me suis pas endormie une seconde, très bonne vigilance, la meilleure depuis le début du programme. Il n'y a que mon visage que je n'arrive pas à "sentir dans son entier". Déjà, j'ai du mal avec les détails.

Ca ne m'a pas empêchée d'avoir une EME le soir, mais la différence, c'est que c'était pas grave pour moi. Depuis vendredi soir, j'y réfléchis. Avec cette histoire d'EME-zen, j'ai commencé à me sentir mal à l'aise avec les EME, parce que celle du soir est sans espace de respiration, donc elle ne respecte pas la règle. Sauf que le coup de respecter des règles, c'est un peu comme suivre un régime. Or dans l'esprit de la méthode, c'est pas du tout une règle. C'est moi qui l'ai transformée comme ça dans ma tête, comme j'avais transformé le rééquilibrage WW en régime. L'espace de respiration ne conjure pas l'EME, elle aide à la vivre autrement. J'ai donc décidé d'être plus gentille avec moi-même, de me laisser vivre les EME, tout en continuant à les observer. Après tout, c'est ce que je suis supposée faire : l'EME-zen, c'est pour observer ses EME en utilisant une autre manière de les vivre. Ca ne consiste pas à les éviter à tous les coups. Les éviter est même secondaire : l'important, c'est de les observer, de les voir évoluer, avant ou après ou sans les avoir satisfaites.

Finalement, je suis peut-être perfectionniste, c'est pour ça que cette étape n'était pas facile pour moi.
Mais j'me soigne !

lundi 9 septembre 2013

Faim, ma jolie faim, dis-moi si je peux manger...

(Je viens de trouver cet article, enregistré en brouillon. Je ne sais plus si je l'avais publié. Pas simple, la technologie !)

6/09/13

20h30
Ce soir, mon mari avait fait courgette, aubergine et tomates farcies (on a à manger pour le week-end sans prise de tête, et des trucs bons !). Mais il a eu envie d'une pizza. Du coup, moi aussi, d'autant que ça m'intéresse de savoir quelle quantité de pizza je peux manger en respectant ma faim. Donc pizza. Sauf que les pizzas, il faut attendre qu'elles soient prêtes. Comme j'avais vraiment faim, j'ai tenté de manger une bouchée de banane (ouais, maintenant, la banane, je la mange bouchée par bouchée, je la choisis petite, alors qu'avant, je prenais la plus grosse pour être sûre de ne pas avoir faim après. C'est presque frustrant de ne pas avoir assez faim pour tout manger !).

Ca m'a fait du bien, ça a calmé ma faim. Mais du coup, je n'avais plus faim au moment des pizzas. Par réflexe, et par envie, aussi, j'ai commencé à me préparer pour en manger. Et puis stop ! Marche arrière ! J'ai dit à mon mari que je n'avais pas encore vraiment faim, que j'allais attendre. Lui, ça lui va : tant que je ne l'oblige pas à attendre aussi, c'est cool. Je suis allée faire mes 3 minutes de RPC, parce que j'avais eu envie de manger, et que ça m'embêtait toujours de ne pas manger avec lui. J'aime quand on mange ensemble devant les infos. Et puis je suis revenue ne pas manger avec lui. C'est pas forcément facile. On a les doigts inoccupés. Je n'avais pas envie de prendre mon tricot, parce que je voulais voir ce qui se passait en moi, si l'espèce de petite faim se transformait en faim ou si c'était juste une EME.

Au final, c'est juste là, en ce moment, que je sens les signaux de la bonne faim qui commencent à peine à arriver ! Le temps de vérifier un peu que ça n'est pas une EME et je ne vais pas tarder à me jeter sur la pizza. Je vais bien réussir à en manger une dizaine de bouchées avant que la faim ne reparte ! C'est presque frustrant. Y a toujours une bouchée de Snickers dans mon bureau, à l'école, une bonne moitié de la banane de midi au frigo, et une moitié de pommes. Ecouter la faim, ça empêche de manger tout. Parce que comme je m'observe, quand je mange trop, c'est pas très agréable, les sensations. Ca fait un bail que je n'ai pas eu le ventre un peu tendu. Là, dès qu'il est un peu plus plein que la satiété, je sens la différence. J'ai encore du mal à arrêter à temps, mais j'arrive à sentir quand j'ai dépassé, ne serait-ce que de deux bouchées. Pas tout de suite après. Tout de suite après, je suis submergée par l'EME, l'envie de continuer, de sentir encore le goût, la texture, les sensations. La frustration de ne pas continuer, l'énergie que ça demande de reposer les couverts et d'attendre un peu, le temps que ça passe. Et ensuite, quand j'y suis arrivée et que je ne sens plus de signaux de faim, ça va, l'EME est passée (je parle des EME normales, pas de l'EME liée au cachet). Et un moment après, je sens si j'ai un peu trop mangé ou si j'ai su m'arrêter à temps. C'est chouette, quand je sens que j'ai su m'arrêter à temps. C'est comme d'avoir visé pile au milieu d'une cible !

dimanche 8 septembre 2013

Etape 2, volet 3 : l'EME-zen

5/09/13

20h30

J'ai terminé mon troisième jour de body-scan. Je n'ai pas pu me résoudre à le faire assise, comme pour les RPC, parce que c'est agréable, couchée. Alors je me suis mise semi-assise. Du coup, je ne me suis pas assoupie, je me suis semi-assoupie. Il faudra que je réessaie, assise.

J'ai donc accès à la suite du programme, l'EME-zen. Ca consiste à apprendre à utiliser deux outils de gestion d'EME.
Quand j'ai une EME (Envie de Manger Emotionnelle), je dois remplir un compte-rendu, comme pour le carnet émotionnel, mais comportant une partie sur la manière dont j'ai géré l'EME et l'évolution de cette EME.
Avant, je dois faire une séance de RPC de 3 minutes, centrée sur mes émotions du moment.
Ensuite, j'ai deux choix :
- je décide - en pleine conscience, donc - de supporter l'inconfort 15 minutes (moins si je n'y arrive pas). Puis je refais un exercice de RPC, pour voir comment a évolué mon émotion.
- je décide - en pleine conscience, donc - de me réconforter avec un aliment que j'aime. Dans ce cas, je dois le déguster, puis voir ce qui se passe. Soit je suis réconfortée, et c'est bon. Soit je ne suis pas réconfortée.
Si j'ai encore une EME, alors je dois refaire une RPC pour de nouveau choisir en pleine conscience de me réconforter ou de supporter l'inconfort et de voir comment il évolue. Ainsi de suite.

Il va falloir que je trouve un plan B pour mon EME post-cachet du soir. Je n'ai jamais tenté de faire une RPC après le cachet. En principe, je devrais me coucher, après le cachet. Je ne me couche pas, parce que c'est vraiment agréable de sentir le lâcher-prise. Une EME dans ces conditions n'est pas gérable.
Cependant, je découvre un changement depuis que j'ai commencé A/Z. Avant, surtout en période de rentrée, le cachet met plus de temps à agir, il agit moins bien, je ne lâche pas prise complètement. Parfois même ça ne fonctionne pas, ce qui me stresse, donc c'est pas gagné pour le lâcher-prise.
Là, il agit vite et bien, rentrée ou pas. Peut-être parce que j'ai pratiqué la RPC dans la journée. C'est une forme de lâcher-prise. Déjà, le corps se décrispe, il se centre sur autre chose que le mouvement à accomplir ensuite. Il ne se centre pas, d'ailleurs, il se laisse ressentir. Et je tente de ne plus me projeter dans ce que je vais faire après, juste de porter mon attention sur la respiration et ce qui m'arrive au moment présent, puis sur la respiration, encore.

Donc pour l'EME du soir, je ne sais pas. Mais pour les EME courantes, de la journée, ça peut probablement aider. Quand j'ai fait la RPC centrée sur les sensations d'inconfort, ça a été comme une révélation (le mot est un peu trop fort, mais je ne sais pas lequel employer. Ca m'a fait comme un petit choc de conscience). Du coup, peut-être que l'EME-zen, l'acceptation d'une sensation d'inconfort, ça m'ira. La différence, c'est que j'ai pratiqué l'inconfort physique. L'inconfort émotionnel, c'est une autre paire de manches.

samedi 7 septembre 2013

Et vlan, un petit-déj' sans faim !

05/09/13

Hier, ça ne m'a pas dérangée de ne prendre qu'un café, parce que c'était mercredi. C'est partir à l'école le ventre vide, que je n'arrive pas à admettre. Un de ces jours, faudra que j'appelle ma mère pour lui demander si je peux, arf ! Ce sont des conseils familiaux tenaces. Peut-être que si elle m'autorise, j'oserai ! M'enfin, je ne crois pas que même à 42 ans, ma mère m'autoriserait à partir à l'école le ventre vide. Peut-être qu'à force, je m'y autoriserai toute seule. Mais en plus, là, ce n'est pas comme d'habitude : je ne sais pas quand je serai inspectée, et je n'ai aucune envie d'avoir une fringale en disant bonjour à l'inspectrice.

Avec les collègues, ça ne pose pas de problème. Ca les a fait rire, que je mange quand j'ai faim. Pour eux, je suppose que c'est une évidence. Le collègue de cycle 2 ne me demande plus si je veux un biscuit, à la récré, il me demande si j'ai faim, en rigolant. J'avais un peu faim, ce matin, mais je pouvais tenir (et au pire, j'ai pris des amandes pour les fringales en pleine classe, mais pour le moment, je n'en ai pas eu). Sur la méthode A/Z, ils disent qu'après un repas un peu trop chargé, le corps se régule lui-même. Il faut par contre être attentif à l'arrivée de la bonne faim, pas céder à la petite faim.

Je continue ma séance de RPC de mi-journée, c'est vraiment vraiment un bonheur. Et ce soir, le body-scan que je dois faire pendant trois jours (demain, c'est le troisième).
Mercredi, ça a failli m'endormir. J'ai enchaîné avec une séance de RPC, et là, je me suis assoupie, pas profondément, mais assez pour perdre complètement le fil ! Faut dire que je le fais couchée, alors qu'il vaut mieux le faire assise. Pour le moment, je préfère couchée. Au lieu de me concentrer sur la posture, je peux mieux me concentrer sur les parties du corps.
Ce soir, j'étais bien réveillée, mais j'ai encore failli m'endormir. On verra, demain. Je le ferai peut-être assise, pour voir. Hier, j'ai trouvé que les vingt minutes de la première séance étaient longues, même si au bout d'un moment, je suis complètement rentrée dans le truc. Aujourd'hui, les 30 minutes de la séance normale m'ont paru presque courtes.

Hier soir, j'ai aussi testé une nouvelle RPC : centrée sur les sensations désagréables. On doit s'installer dans une position un peu inconfortable. J'avais choisi en tailleur (aïe, mes genoux) et sans coller le dos contre le mur (aïe, mon dos). Ensuite, on doit se centrer sur sa respiration, puis mettre son attention sur les zones qui donnent des sensations d'inconfort, pour observer l'inconfort avec bienveillance et curiosité. Si l'inconfort devient douleur, on doit changer de position (le but n'est pas d'endurer, c'est d'observer), toujours en "pleine conscience", et amener son attention sur les modifications des sensations que ça apporte. J'ai fini les jambes décroisées et le dos contre le mur, mais c'était une excellente séance, vraiment intéressante. En fait, il se passe tout un tas de choses dans le corps, je ne m'en doutais pas, pas à ce point. La forme que prend l'inconfort, le rythme, le changement progressif quand on change de position, jusqu'à la disparition. A la fin de l'enregistrement, Apfeldorfer dit de nous féliciter de notre courage pour avoir accepté l'inconfort. Et vraiment, j'étais en train de le faire : je me félicitais d'avoir choisi cette séance, parce qu'elle m'a appris plein de choses. Et c'est vrai que ça demande du courage. Les premiers temps où l'inconfort devient nettement perceptible, en plein dans le silence, un moment avant que la voix ne revienne, c'est pas facile, on a envie de tout arrêter - et hop, on contemple un instant l'envie de tout arrêter, et on ramène gentiment mais fermement son attention sur la respiration, et puis hop, on dirige son attention vers l'inconfort, pour voir comment il va, s'il a évolué, s'il s'est déplacé, si son intensité a varié...

vendredi 6 septembre 2013

Etape 2, Volet 2 : le body-scan

4/09/13

10h
Ça  y est ! J'ai terminé mon premier carnet d'EME ce matin, par une envie de prendre un petit-déj' alors que je n'avais pas faim. J'ai pris un café. Je n'avais pas faim pour le café, mais ça n'est pas un aliment à proprement parler (à part le Tutti-free, c'est classé dans les boissons). Ça m'a permis de ne pas céder tout à fait à l'EME tout en gardant mon rituel du matin. Un mercredi, ça va, je peux accepter de ne rien avoir mangé.

Donc j'ai eu un bilan, et je passe au challenge suivant : le body-scan. J'ai téléchargé le document audio, mais je n'ai pas encore testé. Il s'agit, d'après ce que j'ai compris, de faire une séance où on porte son attention successivement sur chaque zone de son corps et de remplir un carnet où on qualifie les perceptions de chaque partie du corps en cochant des cases (agréable, neutre, désagréable, pas de perception).

19h20
J'ai fait le premier exercice de body-scan. Ça dure longtemps, plus du double d'une séance de RPC, entre 20 et 30 minutes. Ca m'a fait revenir au calme. Je suis énervée, aujourd'hui. J'ai fait aussi une séance de RPC avant de rentrer chez moi (je suis allée préparer des trucs à l'école cet après-midi). Le retour au monde est assez violent, entre agréable et désagréable. Mais ensuite, je me sens calme, plus présente. M'enfin, je ne peux pas en faire une toutes les heures !

Ce soir, je prépare mon repas pique-nique de jeudi et vendredi : quiche aux poireaux avec de la salade et du melon pour demain, et sandwich salami beurre pour vendredi, et je ne sais pas quoi. Probablement de la tomate et du melon. Et je cherche encore pour un gâteau, parce qu'il ne reste presque plus de quatre-quart. Peut-être une espèce de crêpe aux pommes, parce que j'ai envie de manger les pommes.

jeudi 5 septembre 2013

Sacré petit-déj' sacré !

3/09/13


Ce matin, impossible de me résoudre à ne pas prendre de petit-déjeuner, ni même à prendre ma douche AVANT, pour voir si la faim venait, ne serait-ce qu'un tout petit peu. Mais le jour de la rentrée, ne pas prendre de petit-déj', je n'arrivais pas à l'envisager. Donc j'ai mangé sans faim. Bon, par beaucoup : une demi-tranche de brioche et un demi-mug de café avec un Tutti-free. Et je l'ai noté dans mon carnet d'EME.
Avec des EME le soir, c'est pas simple de trouver la faim le lendemain. Mais j'ai toujours pensé que le matin, j'avais faim. J'ai été très surprise de découvrir que non quand j'ai commencé A/Z.

Et aujourd'hui, jour de rentrée, j'ai testé la faim au boulot. C'est violent, la faim d'école, rien à voir avec la faim de vacances.

Faut dire que pendant les vacances, je la sens monter, par vagues : les petits pincements de la petite faim, assez longtemps, et puis ensuite les gros de la bonne faim, et parfois aussi les très gros de la grande faim, celle où il faut faire attention quand même à ne pas rater la sensation de satiété tellement on a besoin de manger rapidement.
A l'école, ça n'a rien à voir. On travaille, on est dedans, et puis on relâche les élèves, et puis on se rassemble un peu soi-même, et soudain, VLAN ! le ventre se tord, c'est tout de suite la grande faim. J'ai quand même fait une séance de RPC avant de manger, pour vider la demi-journée de classe.
Ca m'a fait pareil le soir : je relâche les élèves du car. Puis les autres. Je prends mes affaires pour les accompagner au portail. Et vlan ! la presque grande faim. En moins violent qu'à midi, mais bien sensible quand même.

Je continue les exercices de RPC, en variant l'accompagnement audio selon mon état de stress : 10 minutes en silence si ça va, 10 minutes en "expérimenté" si ça va moyen, pour pouvoir me rattacher aux interventions de la voix quand je me laisse trop dériver. Ca fait un bien fou, et je progresse. Je n'arrive pas encore à atteindre l'objectif, mais je suis arrivée à le voir. En fait, le but, ce n'est pas d'arriver à garder constamment son attention sur la respiration, ce qui est impossible (ou alors pour un moine bouddhiste ?). C'est de ramener son attention vers la respiration, de diriger son attention. D'accepter qu'elle contemple une pensée, mais de ne pas laisser la pensée s'approprier l'attention. Il s'agit de reprendre les commandes de soi-même.
Cette année, entre la fermeture probable de mon poste et l'inspection prévue au premier trimestre, ça va être indispensable. J'espère que je pourrai me garder ces habitudes pour profiter de ma classe et de l'école au lieu de m'inquiéter pour l'avenir.

mercredi 4 septembre 2013

L'odeur de la rentrée

02/09/13

La rentrée des classes, ça commence par une impression tout d'un coup, au mois d'août. On fait un truc normal, couper des tomates, buller, traîner dans un marché. Et puis tout d'un coup, il y a ce petit choc. La température, moins chaude, ou bien quelques feuilles d'un arbre qui a brûlé l'été par les deux bouts, ou des prunes qui apparaissent sur les étals, ou une odeur particulière dans un magasin (vêtements, chaussures). Quelque chose dans l'air. Et puis on trouve des indices partout : indéniablement, on est dans la troisième partie des vacances. La première, c'est le pur bonheur, le soir des vacances, de savoir que demain, après-demain, après-après-demain, il n'y aura pas de corrections, pas de préparations, pas à penser à comment on va faire pour faire comprendre les fractions à Bidule. Ça dure quelques jours. Ensuite, c'est la deuxième partie des vacances : on se coule dans le vide laissé par le trop-plein, on le remplit doucement d'activités calmes, lentes, plein de pour-soi. Et puis vient la troisième partie : le pressentiment que ça ne va pas durer. La nervosité à l'idée de devoir se replonger dans la bataille. Et à la fois, c'est agréable, cette impression de fin d'été. Et puis le début des préparatifs - moins agréables. Et puis en préparant la classe, en mettant les cahiers sur les tables, avec le nom des élèves, il y a comme une impatience de les revoir, d'apprendre à connaître les nouveaux.

Bon, après, je n'aime pas les premiers jours de la rentrée. J'ai l'impression qu'on ne travaille pas "pour de vrai", tout est lent, on répète, on répète, on fait preuve d'énormément de patience pour ne pas inquiéter les nouveaux. J'aime quand le travail commence, quand on commence à batailler pour trouver le moyen que chacun apprenne, qu'on remplit la journée avec le programme prévu au lieu de passer un quart d'heure sur la page de garde (et s'apercevoir que, de leur plus belle écriture, l'un a écrit "Chier du jour" et l'autre, emporté par l'application, a recopié soigneusement ce qui est écrit au tableau : "NOM, Prénom"... au lieu de mettre les siens ! (Bon, ok, j'ai envie qu'on rentre ! J'ai envie qu'ils écrivent des gros mots sur la page de garde avec le stylo-plume, j'ai envie de les voir ! Même si bientôt il me tardera les vacances !)


3/09/13

Hier soir, j'ai eu un coup d'EME. J'ai allègrement cédé. Bon, allègrement, c'est pas le mot juste. Ca m'a fait ma première EME typique et proche de la réalité de d'habitude à écrire sur mon carnet d'EME. Les autres, c'était des petites, des EME de vacances. Y avait de quoi céder, dans mon placard. M'enfin, même quand il n'y a pas de quoi céder, je trouve !
Sinon, rien de toute la journée de rentrée. Pas d'EME, j'ai mangé un sablé à la récré, deux bouchées de Snickers après la classe, parce que j'avais faim.

Mes élèves sont chouettes, les CM2 sont bien dans les rails, pour une rentrée, je trouve. On verra à l'usage. En tous cas, là, ils ont été efficaces. J'ai séché les CE2 avec un test de conjugaison mal placé dans la journée (trop chaud, digestion). Les CM sont restés complètement stoïques, même les dyslexiques : ils savent qu'on ne peut pas rater un test de conjugaison (ou d'autre chose), puisqu'on reprend ce qui n'est pas réussi ou pas fait plus tard. Donc ils se sont gérés, ils ont fait ce qu'ils savaient, ils ont posé les jalons pour ce qu'ils ne savaient pas (ils savent que s'il y a une réponse, même fausse, je peux guider, donc ils tentent le coup, ils ont compris que ça les aidait pour le deuxième round). Mais les pauvres CE2, ils ne savent pas encore. Ils ne me croient pas encore sur parole. On est allés faire sport, après, dans le parc à côté de l'école, pour s'aérer, ça nous a fait du bien à tous !
On a fait bien attention de fermer la porte à clef : on a eu une évasion, ce matin. Une petite section, nouvelle arrivante, qui trouvé l'opportunité de filer, mais elle a été coincée par un parent d'élève. Elle ne s'est pas laissée abattre pour autant : elle a profité d'un autre moment où la dame de la cantine venait faire l'appel pour filer à nouveau. Mais cette fois, elle avait carrément emporté son cartable. Elle a été ramenée à la mairie par un conducteur (l'école est tout près d'une route), et la secrétaire de mairie nous l'a ramenée. Maintenant, on psychote complètement sur le verrou. On se lève pour re-re-vérifier, on a demandé à mes élèves de vérifier que c'est bien fermé après chaque récréation, d'éloigner la petite de la porte, de l'amener au bac à sable ou aux trottinettes pour lui changer les idées. On essaie de positiver : elle n'est pas écrasée, elle n'a pas été enlevée... M'enfin, on a pas fini d'y penser. C'est notre première vraie évasion. En général, on s'en aperçoit bien avant qu'ils aient mis le deuxième pied dehors. On n'est jamais assez attentifs, même quand on croit qu'on l'est.

mardi 3 septembre 2013

Snickers

2/09/13

Ça y est, c'est pour de vrai, maintenant, on a démarré, reprise du boulot. J'avoue que ça ne me dérangerait pas d'avoir moins de vacances et une année mieux équilibrée, sans ce décalage entre le plein trop plein et le vide (bon, le vide des vacances, je le remplis...). M'enfin, bon, on y est !

Hier, j'ai préparé mon repas : saumon cuit par mon mari, mélange de graines (quinoa, lentille corail et je ne sais plus trop quoi), mayonnaise, melon. Et une barre de Snickers, comme ça, pour voir.

J'ai fait aussi des biscuits pour mes collègues, avec du vrai beurre : je les aime, je les nourris Et en plus, comme là, je savais que je pourrais en manger sans compter dans ma tête ou culpabiliser, ça a augmenté mon plaisir de les préparer ! Souvent, j'ai envie de faire un truc, pour une réunion ou la récré, et puis boah, je renonce. Là, hop !
J'ai eu faim vers 10h30, j'en ai mangé un, et puis voilà, plus faim. Enfin, j'aurais pu en manger un ou deux autres sans être en EME, mais je ne voulais pas casser la faim de midi. Je me suis régalée avec le saumon, ça faisait deux ou trois jours que j'en avais envie, je voulais me le réserver pour ce premier repas dans ma classe. J'ai fait une séance de RPC, pour réussir à décrocher, et puis miam, le saumon !

Et l'après-midi, je travaillais, et puis j'étais agitée, déconcentrée. J'ai sorti ma tablette pour noter une EME. Mais en m'étudiant un peu, je me suis rendue compte que j'avais faim. Je me suis ruée sur la barre Snickers que j'avais mise dans le tiroir du bureau. Et je me suis mise en mode dégustation. Je n'en suis pas encore à cette étape, mais je sais qu'elle viendra, j'ai lu des trucs sur le forum. J'ai regardé, senti (rhô là, le bonheur !!!), et puis une petite bouchée. Délicieux, trop sucré, un régal ! Et puis au bout d'un moment, une autre bouchée. Aussi bonne. Et puis plus faim. Donc à l'heure qu'il est, je suppose qu'une armée de fourmis escaladent mon bureau pour partir à l'assaut du reste de ma barre Snickers, soigneusement remise dans l'emballage ! (Je gronderai mes élèves, s'ils laissaient de la nourriture dans leur casier !!!)

Grande victoire aussi : j'ai décidé de partir une heure après l'heure officielle, pas plus. D'habitude, je reste jusqu'à pas d'heure. J'ai mis la minuterie. J'ai songé au bout de vingt minutes à aller l'arrêter, parce que bon, y a du boulot... Et puis comme elle était loin (je me connais, je l'avais mise au milieu de la classe), et que justement il y avait du boulot, je me suis bien reconcentrée. Et puis hop, j'ai terminé, j'ai rangé, tout bien (enfin, du mieux possible), et la minuterie n'avais même pas sonné (enfin, elle était à deux doigts de le faire).

Bon, après, comme j'ai oublié ma tablette, mon bouquin et ma cigarette électronique, j'y suis retournée. M'enfin, j'avais réussi à décrocher !

J'espère que demain ne fera pas l'effet d'une grande marée sur la plage de mes résolutions !
Demain, je retrouve mes élèves ! C'est chouette !

lundi 2 septembre 2013

Programmer les articles

30/08/13

22h20
En programmant l'article, je m'aperçois qu'il va paraître le jour de la pré-rentrée... argh ! Enfin, le jour de la pré-rentrée rétribuée, parce que bon, je ne connais personne qui attende le jour de la pré-rentrée pour préparer sa rentrée.

J'aime bien programmer les articles.

Ça me permet déjà de ne pas angoisser à l'idée de ne rien avoir à dire un jour (bon, en ce moment, ça va, j'ai pas mal à dire).

Et puis ça me permet d'avancer seule. Je ne sais pas comment expliquer... En entamant la méthode de A/Z, je ne savais pas trop où j'allais. En fait, quand il ne reste plus trop de chemins qu'on a pas explorés, on emprunte celui qui reste, mais sans être sûre.

J'ai essayé de voir avec ma belle-sœur, qui a étudié la diététique pendant un an, avant de se réorienter, mais elle ne connaît pas, et elle préparait le baptême de ma filleule (sa fille, accessoirement !). Mon amie Léna ne connaît pas non plus, et en ce moment, elle a beaucoup de chose à faire.

Mais du coup, pour le moment, j'avance à tâtons, sans modèle. Je vais sur le forum du site Linecoaching, parfois, mais pas trop souvent : je ne veux pas que ça devienne une obsession - le but, c'est d'enlever une obsession, pas de la remplacer par une autre, or cette méthode demande déjà beaucoup de temps en soi, à s'observer, à faire de la RPC. C'est du bon temps, bien utilisé, puisque c'est pour travailler sur moi-même et trouver comment apporter des changements dans mes comportements alimentaires et émotionnels. Mais c'est déjà beaucoup de temps.

L'avantage de programmer les articles, c'est que je peux être accompagnée (merci Jo-Elle !) en décalé. Ce qui est lisible s'est déjà produit il y a au moins une journée, parfois deux et aujourd'hui trois. Je l'ai vécu avec moi-même, sans attendre un regard approbateur, un avis, une référence pour savoir si c'est bien comme ça qu'on doit avancer. Du coup, je bénéficie de l'accompagnement sans me placer comme une enfant qui attend de savoir si ce qu'elle fait est bien ou pas. (Me poser en tant qu'adulte, ça n'a jamais été simple, pour moi, sauf par rapport à mes élèves. Et encore, quand ils passent en 6e, et qu'ils reviennent me voir, j'ai davantage de mal !)

Aujourd'hui (le 30/08), je suis allée à l'école, armée d'une caisse de ramettes de feuilles, et j'ai attaqué la photocopieuse par la face nord. Je photocopie tout ce qui est fixe pour l'année entière, d'un coup, donc exercices d'orthographe, grammaire, conjugaison, questionnaires de lecture, leçons de maths. Comme ça, plus besoin d'y penser. Je mets tout dans les tiroirs étiquetés d'un meuble en plastique, dans un coin, et je sors au fur et à mesure.
Du coup, gros boulot aujourd'hui : photocopier les leçons et les exercices de la méthode d'orthographe, ceux de la méthode de grammaire-conjugaison (que j'utiliserai pour la première fois). Si les auteurs sortaient un fichier tout prêt, j'achèterai illico ! Mais les exos sont mélangés aux leçons et aux indications, dans le livre du maître. Et pour la grammaire, c'est carrément l'auteur qui l'envoie par fichier aux abonnés du site de la maison d'édition, le livre n'est pas encore sorti, elle y travaille, donc il y a eu beaucoup de travail de mise en page à faire en amont de la photocopie.
Ensuite, il faut tout reclasser pour faire des fichiers pour chaque élève. Et puis agrafer (la relieuse et moi, on n'est pas copines. Faut que je demande à mes collègues de me réexpliquer). Et puis placer dans le bon tiroir.

Au bout d'un moment, j'étais stressée, entre le bruit de la photocopieuse, le manque de place pour faire mes livrets, et pourquoi lui il a deux pages 4 et lui aucune ? Ah, zut, faut enlever les agrafes... Alors j'ai fini les livrets CM2, et j'ai pris ma tablette pour faire une séance de RPC avec l'enregistrement audio, assise par terre dans un coin du bureau. Ca m'a fait un bien fou ! J'ai repris avec l'esprit plus clair.

Plus tard, j'ai recommencé à ramer un peu, je n'arrivais pas à décider quelle allait être ma prochaine activité de préparation, alors hop, j'ai refait une séance de RPC. J'ai été interrompue par un coup de vent qui a fait claquer la porte (ça fait un drôle d'effet !), mais je m'y suis replongée. Et après, j'étais mieux. J'ai pu décider de l'urgence : déblayer l'espace pour y voir plus clair ! Donc j'ai fait mes tas de manuels, j'ai rangé ceux qui ne serviront pas cette année, et je m'y suis mieux retrouvée.

J'ai hésité à faire une autre RPC avant de partir, pour arriver chez moi sans le stress du boulot, mais j'avais envie de partir. J'aime bien l'école toute calme, tout à moi, m'enfin faut pas non plus abuser !

J'en ai refait une vers 21h30, et ça m'a fait un bien fou (déjà, pas de photocopieuse hurlante ni de porte qui claque !). Je crois que je commence à comprendre le coup de la respiration, qui est comme une ancre qui nous rattache au présent (dixit Apfeldorfer sur l'enregistrement audio). Et je commence à percevoir en quoi ça aide à se distancier de ses émotions, à les accepter sans les laisser gouverner.

Et puis le fait d'accepter d'ARRÊTER, de ne plus faire aucune activité, de ne plus bouger, même s'il y a du travail, rien que ça, c'est bon. J'espère tenir le cap à partir du 2 septembre.

dimanche 1 septembre 2013

J'ose pas... (à dire d'un ton cruche, les pieds en dedans)

29/08/13

23h
Ce soir, nous avons mangé chez des amis, et j'ai un peu trop mangé. Pas énormément, juste un peu au-delà de ma faim, juste parce que j'ai pas osé. C'est très très idiot. Ce sont des amis amis de chez amis, du genre à qui on n'a pas de compte à rendre et qui n'ont pas de compte à nous rendre, on ne se doit rien (enfin, si, on leur doit 10 euros de melons, arf !), on ne se ressemble pas du tout, on a les mêmes valeurs, pas les mêmes aspirations ni les mêmes passions, mais on prend énormément de plaisir à être ensemble. Donc je sais que même si je veux passer le repas à ne pas manger "juste parce que je n'ai pas faim", ça ne les perturbera pas du tout, ça pourrait même les amuser. Là, j'avais faim, donc c'était bien. Mais les portions étaient trop importantes pour ma faim. J'aurais parfaitement pu demander à en prendre la moitié, ça ne les aurait pas dérangés ni gênés ni quoi que ce soit. Mais voilà, j'ai pas osé. C'est nul, parce que s'il y a bien des personnes avec qui je peux oser, c'est eux.

Enfin, rien grave. C'est même intéressant, que je puisse avoir ce genre de retenue idiote (contemplons un instant la retenue idiote... puis recentrons notre attention, gentiment mais fermement, sur notre respiration... j'adore le fichier audio de la RPC, je lui trouve un léger humour).
Je n'ai pas l'impression d'avoir le ventre trop plein (les portions étaient généreuses mais pas excessives), je sais juste qu'il est plein, plus que depuis que je suis cette méthode. Et je sais aussi que j'ai mangé sans faim, donc c'est une EME. Les points positifs, c'est que j'ai pris énormément de plaisir à manger avec eux, à manger tout court, parce que c'était très bon, et qu'en plus, ça me fait une EME typique de moi à inscrire dans mon carnet émotionnel. C'est tout à fait moi, ça, de pas oser même quand je sais que je peux. C'est un peu comme monter sur une chaise : parfois, j'ai le vertige, je n'y arrive pas. Parfois tout va bien, j'accroche mes cartes de géo tout en haut (enfin, tout en haut pour moi, qui culmine à 1m50). Avec des gens, même des amis, même eux, parfois j'ose sans problème, parfois pas du tout. J'ose de plus en plus, parce que bon, la timidité irrationnelle de fillette, passé 40 ans, c'est pas super valorisant, ça fait cruche. Et puis quand j'ose, j'aime : les personnes m'acceptent comme je suis, je me ressemble, et je ne me préoccupe pas de ceux que ça dérange. Je crois que j'accepte les gens comme ils sont, je crois que c'est ma plus grande qualité. J'aime quand j'ose, c'est comme militer pour que les gens acceptent les autres tels qu'ils sont, sans attendre d'eux des choses qu'ils ne peuvent pas donner.